Violoniste émérite, compositeur, chef d’orchestre, Edgardo Donato est né le 14 avril 1897 dans une famille de musiciens d’origine italienne dans le quartier San Cristóbal, dans le sud de Buenos Aires.

Sa famille déménage à Montevideo (Uruguay), où il grandit.

Son père, Ernesto Donato, est alors violoniste (il jouait également de la mandoline) et chef d’un orchestre de musique de chambre.

Edgardo commence à étudier la musique très jeune, d’abord en apprenant le piano et la mandoline, avant de se consacrer au violon, instrument avec lequel il excellera.

En 1908 sa famille retourne à Buenos Aires.

Au début des années 20, il forme son propre orchestre et commence à se produire dans les cabarets tango de Montevideo et de Buenos Aires.

Son style plein de vivacité est fait d’un mélange de rythmes entraînants et de mélodies joyeuses qui lui valent une grande popularité.

Son parcours est varié, en 1919, il fait partie de l'orchestre de jazz de Carlos Warren, il restera avec cet orchestre jusqu'en 1925.

Il monte en 1927 le groupe Orquesta Típica criolla Donato-Zerrillo avec le violoniste Roberto Zerillo, dans cet orchestre on pouvait noter la présence au piano son frère Osvaldo et de son autre frère Ascanio au violoncelle. Le chanteur Luis Díaz rejoint l'orchestre.

Il commence à enregistrer en 1929 chez Brunswick, avec Zerillo, qui se retire en 1930.

Il fonde alors un orchestre à son nom.

Jusqu'en 1932, date de la disparition de Brunswick, Il enregistre plus de 130 thèmes.

Le 9 décembre 1932, il passe chez RCA Victor et y enregistre "El Huracán", avec le chanteur Félix Gutiérrez. Il fera près de 400 enregistrements avec ce label.

Citons quelques-unes de ses compositions les plus connues :

· Alas Rotas

· A media Luz

· El Acomodo

· El Huracan

· Gato

· Pensalo Bien

· Te Busco

· …

Edgardo Donato est décédé le 15 février 1963 à Montevideo.

La musique du mois : El Huracan

Les paroles ont été écrites par Osvaldo DONATO le frère d’Edgardo.

Quand on parle de mélodies joyeuses pour caractériser le style de DONATO, El Huracan est sans doute un contre-exemple parfait, le souffle de l’ouragan sur le jardin de roses de l’amour met tout de suite dans l’ambiance.

La déclamation par le chanteur de la première partie du poème lui donne son caractère de détresse, le rythme est prenant, la musique inspire de façon très naturelle les mouvements.

Comme très fréquemment, ce qui est chanté n’est qu’une partie du poème.

Pour permettre de suivre plus facilement les paroles, la partie chantée est en caractère gras, le reste est italique.

Les versions de El Huracan par d’autres orchestres sont nombreuses en version chantée ou instrumentale, cependant celles de Donato paraissent comme étant naturellement adaptées au titre.